16-04-201 : Ce jour, j'ai besoin d'être clair ...

En écoutant et en lisant mes 'amis', je me désole de constater que l'on puisse partager les mêmes idéaux et qu'il n'y ait pas convergence en une unique stratégie pour les porter en haut ... La seule gauche arrivée au pouvoir y a été porté par une union. Les nombreux déçus de ces années de gouvernance de la France l'ont été par les actes accomplis en contradiction avec les promesses annoncées. Cet énorme échec explique, très justement, ce sentiment de sempiternelle désunion qui depuis perdure, entretenu opportunément par toutes les forces conservatrices qui nous dirigent (politiques, médias, entreprises ...). Tous ces déçus se divisent en deux camps (pour faire simple), division issue des transformations sociétales qui depuis la fin des trente glorieuses modifient tous nos fondements et donc, nos comportements :

  1. Les conscients politiques, que je qualifierai aussi de privilégiés (je parle là des idées), qui restent attachés à l'idéologie. Celle dont ils savent que les valeurs essentielles sont incontournables à l'instauration d'un véritable régime de gauche. Celle qui n'a pas perdue de vue la lutte des classes, l'exploitation de l'homme par l'homme et les clivages grandissants en même temps que les inégalités ... et par delà, tout ce qui en découle et qui alimente nos conversations et les débats (sic) sur les réseaux sociaux. Ceux là, les moins nombreux, sont disséminés dans les partis défendant ces idéaux. Hélas, force est de reconnaître que l'entente cordiale n'est pas leur première devise, pris dans le tourbillon des ambitions individuelles, querelles de chapelles et autres stratégies court-termistes qui ne devraient pourtant être que l'apanage de leurs adversaires … Il faut faire avec, mais en pensant que les plus déterminés à ce préambule unioniste sont dans ce camps, il n'est pas interdit de croire que les mois restants vont permettre cette concrétisation. (Je ne crois pas que les échéances intermédiaires proches puissent servir de banc d'essai pour de multiples raisons … mais pourquoi pas, le rêve est permis!).

  2. Les inconscients politiques, ou défavorisés de la citoyenneté, qui réagissent pragmatiquement à des contingences de plus en plus liées à leur existence propre et individuelle. Ceux là 'obéissent', un peu par la force des choses (suivez mon regard), aux injonctions de l'instantanéité, aux infos continuent et contradictoires en permanence, bref, à l'ambiance générale imposée. Tous ceux là ne sont obnubilés que par leur avenir très proche car souvent dans la précarité ou, dans la peur d'un basculement rapide de condition sociale justifié et entretenu par le système qui se précarise, et qui recherchent avant tout le discours sécuritaire . Ceux là, de très loin les plus nombreux se sont positionné avec le temps comme abstentionnistes, à l'extrême droite 'simpliste' ou à la fausse gauche 'accueillante'. J'ai bien peur de croire qu'ils soient tout simplement perdus pour un quelconque vote à gauche au moins pour les prochaines échéances présidentielles.

Je le dis très clairement, je ne suis pas saoulé par cette volonté d'union. Bien au contraire, je la trouve euphorisante au possible, symbolique de ce que représente l'espoir d'un changement de paradigme (qui lui, me saoule, mais se trouve être le seul mot qualifiant « une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent du monde qui repose sur un fondement défini »).
Avec les premiers, gagnons le pouvoir, et c'est possible mathématiquement … plus compliqué à mettre en équation il faut bien l'admettre.
Après, seulement, nous pourrons ramener les seconds dans le mouvement ou sur le chemin qu'ils ont quitté … à condition bien sûr de respecter les promesses.
Sinon, l'histoire se répètera ...