06-05-2022 : Clarification (paru dans Sud-Ouest)

Il y a, en ce moment, un débat sous-jacent concernant les positionnements des uns et des autres sur l'échiquier politique, accentuant la confusion en provoquant la disparition ou l'amplification de certains clivages. Il avait commencé sous Nicolas Sarkosy se déclarant anti système, poursuivi par François Hollande parti en campagne contre son ennemi la finance et parachevé par Emmanuel Macron I, le Président ni de gauche ni de droite. Les trois ayant mené, pendant leurs quinquennats, des politiques bien éloignées de ce qu'ils nous avaient « vendus », promis juré au cours de leurs campagnes.
Pourtant, les choses sont simples et claires.
Il y a, d'un côté, un système qui génère de plus en plus d'injustices humaines et d'inégalités sociales, qui provoque l'épuisement de nos richesses et de notre habitat, la planète, le tout sous des régimes de plus en plus autocrates. Ce système est défendu par les droites et toutes leurs nuances décrétées comme incontournables et dites de gouvernement.
Et de l'autre, des partis, des associations, des mouvements, des syndicats, des femmes et des hommes, qui mènent le combat pour tenter d'éradiquer cette idéologie mortifère qui nous gouverne depuis trop longtemps, comme la preuve nous en est donnée aujourd'hui à l'occasion des impératifs écologiques qui en découlent et que toutes les plus grandes institutions mondiales nous exhortent à prioriser, sous peine de disparition. De ce côté est la gauche avec toutes ses nuances plus ou moins « compatibles ».
Le choix que vient de faire le PS, aujourd'hui à la ligne de démarcation de ces deux idéologies, de rejoindre le deuxième et la panique provoquée au sein même des ses « éléphants » clarifient la situation, montrent que le clivage existe plus que jamais et dénoncent que la théorie du ni gauche ni droite est une tromperie qui ne relève que des basses manœuvres politico-electoralistes.