30-04-2020 : Qui souffre le plus ?

Ne me dites pas que distanciation sociale et gestes barrières sont des mots qui rapprochent les humains. Non, décidément je suis de plus en plus persuadé qu'après sera pire qu'avant, hélas. Je ne vois pas comment faire du sacro-saint lien social dans un tel contexte sinon qu'en applaudissant (de loin) des ex petites mains qui nous sont bien utiles aujourd'hui que le danger de mort est bien présent et non pas une hypothèse. Les reconnaissances et revalorisations qui leurs sont promises seront vite oubliées ou minimisées voire contestées par d'autres catégories sociales tout aussi « méritantes » et à juste titre. Car la vie dans son paradigme actuel doit vite reprendre avec son PIB, sa croissance, ses dividendes, son chômage endémique, ses déficits chroniques, ses banques à sauver, ses grandes entreprises à préserver. L'humain et son environnement seront, dans tout ça, rapidement remis à leur place : n'a t-on pas entendu ces jours ci certains suggérer l'arrêt des politiques écologiques en dénonçant le frein au développement, parlant sans complexe de dictature écologique (écofascisme). La planète continuera à être pillée pour l'enrichissement d'une infime minorité et l'humain, dans ce cadre là, ne pourra subir qu'une aggravation des inégalités. Les leçons de cette pandémie n'engendrera qu'une infime inflexion de circonstance dont le « coût » global ne sera, en définitive et à posteriori, supporté principalement que par les plus faibles … encore une fois.