23-05-2020 : que dois-je faire docteur ?

A l'écoute intéressée du Professeur en médecine André Grimaldi sur l'état de notre système de santé en cette période très significative, j'ai éprouvé le besoin d'en connaître un peu plus sur cette personne en questionnant internet. Le journal Le Monde publie le 3 Avril 2020 un courriel de l'intéressé à l'ensemble de ses collègues de l'hôpital parisien Pitié Salpétrière dont je vous recommande la lecture.
Il y dénonce clairement les dérives des différentes gouvernances qui depuis des décennies appellent à la rentabilisation du système en complète contradiction « 
avec une santé égalitaire et solidaire, « bien commun », échappant aux lois du marché ». Il demande à ses collègues de « réagir » en leur disant que «Toutes celles et tous ceux qui pensent que la Santé devrait  échapper aux lois du marché d’où qu’ils viennent , quoiqu’ils aient voté ces dernières années devraient se rassembler sans sectarisme autour d’un programme précis de reconstruction des services publics et notamment du service de santé. »

Je suis bien d'accord avec vous, Docteur, mais que me conseillez-vous de faire, moi, simple citoyen qui n’ai que le défilé sur le pavé (qu'en sera t-il après la Covid !) ou (et) le bulletin de vote pour m'exprimer ? Des socialistes à la droite, tous ceux qui se sont succédés au pouvoir n'ont imposé que des privatisations. Quel(s) programme(s) renferme(nt) un vrai retour en arrière ? Le programme du CNR, dont vous parlez dans votre courriel, était élaboré avec une dominante émanant du Parti Communiste. Ce parti existe toujours, contient toujours cette exigence de retour aux services publics mais reste « infréquentable » aux yeux du capitalisme. Je vous rappelle, Docteur, que ce même capitalisme avait été le seul compromis, cédé provisoirement à l'époque par le PCF, pour faire accepter le programme du CNR !! Expliquez-moi comment concilier capitalisme, qui plus est libéral, dont la doctrine est le « profit individuel » avec « service public » synonyme d'égalité, partage, justice, désintérêt, bien commun et j'en passe bien d'autres piétinés par le mode de pensée dominant actuel.

Donc, concrètement, auprès de qui (sensé défendre un programme), moi et vos collègues, doit-on se rassembler sans sectarisme ? Par pitié, citez-moi des noms ...