20-05-2020 : belles paroles mais quels actes ? Je lisais dernièrement des interviews de gens très différents comme Ariane Mnouchkine (monde artistique) et Jean Michel Valantin (chercheur géopolitique) et entendais parfaitement la teneur de leurs propos. L'une exprimant « sa (terrible) colère et le ressentit d'humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l'autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l'arrogance obstinée de nos dirigeants ». S'offusquant à la question de savoir si cette « catastrophe (Covid-19) n'était pas aussi une opportunité ?» en pensant à ces centaines de milliers de morts majoritairement pauvres ou tous ceux qui en Inde, en Equateur ou ailleurs ramassent chaque grain de riz ou de maïs tombé à terre ? Découvrant avec horreur que ces gens (nos dirigeants), si intelligents, sont bêtes, car sans empathie. Craignant « l'après » et le resurgissement de la « haine coléreuse » avec le retour des manifestants sur le pavé, le cycle violences répressions et finalement le renforcement de l’extrême droite plus que jamais en embuscade. L'autre
décrivant l'inéluctabilité des « problèmes » de tous ordres qui nous
attendent de plus en plus nombreux dans l'avenir, en s'appuyant sur la
notion d'anthropocène (période commençant au XIIIème
siècle avec l'industrialisation dans laquelle l'activité humaine domine
l’écosystème terrestre). Dénonçant au passage (pas trop fort quand
même!) tous les excès liés à nos choix de gouvernance mondialisée
(surexploitation des matières premières, surpêche, délocalisation des
productions, guerres commerciales) et concluant par ce questionnement :
« Aujourd'hui, cette pandémie nous pose des questions
inédites, individuellement et collectivement. Allons nous la vivre comme
une parenthèse ? Ou une bifurcation ? Dans ce cas, impossible d'ignorer
les limites planétaires que notre monde a atteintes. Cette crise
les révèle comme jamais, et rend plus concrètes les fragilités profondes
des sociétés contemporaines, notamment face au nouveau désordre
biologique. Reste que les processus de prise de conscience, liés aux
mentalités collectives, ne sont ni simples, ni linéaires. IL FAUT DU
TEMPS POUR REINVENTER UN MONDE ... ». Non, effectivement, je ne fais pas preuve d'un optimisme béat … mais n'avais-je sans doute pas besoin de vous le dire !!
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