02/03/2020 : le RIP c'est fini. Après 9 mois de gestation d'un recours devant recueillir plus de 4,7 millions de signatures afin de déclencher le premier Référendum d'Initiative Partagée (RIP) portant sur une énième privatisation (ADP) qui serait la plus grosse de l'histoire Française, dont les enjeux, écologiques, stratégiques, économiques sont sans pareil, on peut dire avec certitude que l'accouchement (prévu le 12 Mars) se fera sans douleurs. Un petit quart, à peine, de signatures auront été recueillies. J'ai beau réfléchir, je n'arrive pas à comprendre. Bien sûr, les événements médiatiques depuis plus d'un an n'ont pas manqués et servent grandement l'état à rendre complètement invisible le sujet dont le déroulement et l'issue risquent de ne pas leur être favorable. Bien sûr, l'absence totale de communication ne favorise pas la mobilisation, com que ne se prive portant pas de faire l'état sur l'incitation à l'achat d'actions suite à la privatisation de FDJ faite, elle, sans RIP ... Quand j'interroge autour de moi des
convaincus de la non privatisation, la raison pour laquelle leur
signature n'a pas eu lieue est quasiment toujours la même : Moi, je
ne participe à aucun sondage … je ne tiens pas à être «fiché».
Affligeant, pour ne pas dire désespérant. A l'heure des réseaux sociaux
sur lesquels nous circulons à longueur de journée, sur lesquels nos
moindres faits et gestes sont connus, interprétés, compilés et
soigneusement exploités à notre insu, nous avons peur et repoussons
l'acte citoyen le plus représentatif de la démocratie. Et dans ce contexte, notre Président, qui n'en est pas à une contradiction près, envisage, sans sourciller, deux référendums, qui eux seront sans recueil préalable de signatures, je suppose, et dont le questionnement devrait porter, l'un sur la réforme des retraites (depuis, le 49.3 est passé par là ...), l'autre sur le climat et les conclusions de sa « Convention citoyenne », comme si l'on avait des doutes sur l'opinion publique concernant ce sujet. En bref et pour conclure, aucune inflexion à attendre à la ligne politique actuelle de nos dirigeants, droits dans leurs bottes, face aux gilets jaunes, à la réforme des retraites, aux difficultés rencontrées et maintes fois exprimées par nos enseignants, nos personnels soignants, nos policiers et notre justice. Il n'y a que les entreprises du CAC 40, les grandes fortunes et le MEDEF que nous n'entendons pas dans toutes ces grandes manœuvres politico-financières !!
|